À l'intérieur des demi-finales de StartUp Montréal Mercedes-Benz
Martin Lim et UNTTLD se qualifient pour la finale de la mode en octobre, mais Anastasia Lomonova a mon cœur.
Mercedes-Benz a organisé ses StartUp Designer Runway Presentations, une autre plateforme pour encourager les créateurs de mode canadiens en devenir (ou en difficulté), qui sont dans le métier depuis cinq ans ou moins.
Avant le défilé, le jury a rencontré un certain nombre de créateurs montréalais, évaluant leurs collections, leur posant des questions et s'intéressant à leurs visions. Ensuite, les juges ont sélectionné cinq d'entre eux qui ont défilé sur la piste de style contemporain éclairée en rouge de l'Usine C (le centre culturel de Montréal et le refuge des amateurs de théâtre, des artistes, des interprètes et des fêtards).
La programmation comprenait MARTIN LIM (Danielle Martin & Pao Lim), FAREN (Faren Tami), TRAVIS TADDEO, ANASTASIA LOMONOVA et UNTTLD (Simon Belanger & José-Manuel St.Jacques) : un mélange d'expérience, de jeunesse et d'avant-garde (là où se trouve mon cœur).
Chaque chat designer a défilé huit looks qui incarnent ses créations : pour femmes et (parfois) pour hommes.
Chaque créateur a personnalisé une sélection musicale. La musique de défilé peut, en effet, faire ou défaire le succès d'un défilé.
Ce dernier point mérite d'être mentionné car la musique des défilés de mode est souvent négligée par les critiques.
Pas au jury Mercedes Benz composé des juges de la mode du Canada et du Québec : ROBIN KAY, président du Conseil canadien des créateurs de mode (CCDC) ; HANS KOECHLING, producteur du spectacle ; MARIE SAINT PIERRE, créatrice de mode québécoise ; TERESA ELOY, directrice des communications du CONSEIL CANADIEN DE LA FOURRURE ; JOANNE CAZA, directrice des communications et des relations publiques de Mercedes-Benz Canada ; JARRAD CLARK, directeur de la production mondiale et de Project Runway Australia, IMG FASHION ; et PATRICIA GAJO, rédactrice en chef du magazine FASHION à Montréal.
La plupart des créateurs ont opté pour de la musique électro-house et dance pour attirer l'attention du public et du prestigieux jury. Rien n'était feutré, lounge ou chill. Quant aux gagnants, MARTIN LIM a frappé fort avec ses robes fluides aux couleurs vives et sans défaut. L'inspiration est venue de deux mois d'errance à Paris et Berlin à scruter les portes, les grandes portes, qui ont stimulé Danielle Martin, ex-stagiaire chez Christian Lacroix.
Martin Lim | Crédit Sébastien Roy http://lephotographiste.blogspot.com/
La collection d'UNTTLD était davantage axée sur le style frontal avec des mini-jupes, de la fourrure, encore de la fourrure et de nouveaux noirs. Le talentueux duo Simon et José-Manuel a prouvé que leur amour pour les vêtements de haute qualité associés aux anciennes techniques de couture est le nouveau modernisme. Undomestique est leur devise. En effet.
UNTTLD | Crédit Sébastien Roy http://lephotographiste.blogspot.com/
Ensuite, Martin Lim, UNTTLD, Triarchy et Cassie Dee présenteront leurs lignes dans un défilé collectif avec trois autres créateurs préférés lors de la LG Fashion Week en octobre. Après la Seven Royale, le gagnant sera encadré par des influenceurs clés, dont la rédactrice en chef de Fashion Magazine, Bernadette Morra, pour présenter un défilé solo à la LGFW au printemps 2012.
Néanmoins, Anastasia Lomonova avait mon coeur.
Ses robes simples, mais sophistiquées, décrivaient une variété de looks sombres qui m'ont époustouflée tout en étant en soie rouge et anonymes : des silhouettes qui marchent pas des femmes. Des robes enveloppantes drapées de soie somptueuse et délicate, une robe avec une touche de fourrure, et des drapés délicieusement seventies revisités, ont établi, à mon avis, son flair avant-gardiste associé à une tenue sartoriale indéniable. Elle a un je ne sais quoi d'Alexander McQueen croisé avec John Galliano : fougueux et écarlate, mais qui doit encore être poli en cours de route. Elle a remporté le Toronto Fashion Incubator 2010, un prix de $10 000, contre un autre de mes favoris : House of Groves de Toronto.
Anastasia Lomonova | Crédit Amy Lee Corkum (http://corkumphoto.carbonmade.com)
Je souhaiterais que Mercedes Benz, le Toronto Fashion Incubator, le Conseil canadien de la fourrure et d'autres mettent leurs ressources en commun au sein d'UNE organisation à but non lucratif comme le British Fashion East. Une dotation, la production de défilés, un soutien en matière de relations publiques et des conseils d'experts pour les aider à lancer leurs marques seront plus adaptés aux réalités de la mode axée sur l'argent. Il ne s'agit pas seulement d'argent et d'un article dans les magazines de mode, mais de tout ce qui est nécessaire à la permanence.
Fashion East jouit d'une grande notoriété et d'une expérience de dix ans dans le secteur du lancement de futures stars ; il recherche et travaille avec certains des nouveaux créateurs les plus passionnants et contribue ainsi directement à la réputation de Londres comme épicentre de la créativité. "Fashion East est un baromètre si fiable des nouveautés qu'il n'est plus une bizarrerie hors programme mais l'un des billets les plus chauds du programme officiel du LFW.
À bon entendeur,
Alessandro Berga | t : @thecaprissimo |www.jetsetconfidential.com
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